L’armée nigérienne a été victime d’une attaque terroriste : 22 soldats ont été tués jeudi 6 octobre lors d’une attaque jihadiste sur le site des réfugiés maliens de Tazalit dans la région de Tahoua. Une attaque en plein jour et qui a surpris les soldats.
C’est la première fois qu’il y a eu un nombre élevé de soldats tués dans cette partie septentrionale de la région de Tahoua et frontalière du nord du Mali. Le bilan est lourd, 22 soldats tués et achevés d’une balle dans la tête.
La surprise et la rapidité des actions du commando terroriste, en plein jour, aux environs de 14h heure locale, n’a laissé aucune chance aux soldats qui assuraient la sécurité du site des réfugiés maliens de Tazalit, situé à 35 km à l’ouest de la préfecture de Tassara.
Dans leur fuite en direction de la frontière malienne, les assaillants ont emporté des armes et des munitions, ainsi qu’un véhicule 4X4 de l’armée. Des sources sécuritaires ont indiqué que des poursuites sont engagées ; le dispositif Barkhane a également été alerte.
En l’absence de communiqué officiel, les Nigériens sont sous le choc. Qui pourrait être derrière cette attaque meurtrière et pourquoi, s’interrogent certains observateurs ? C’est une attaque commando, menée par des hommes au teint clair, enturbannés et qui parlaient avec un accent touareg malien, selon un rapport militaire. On ne sait rien de plus sur l’identité des assaillants. Depuis quelques mois, on constate un regain de tension dans cette partie de l’Azawad nigérien ; un véritable no man’s land où les narcotrafiquants et autres terroristes imposent leur loi.
C’est la rapidité de l’action et l’heure inattendue de l’attaque qui explique ce si lourd bilan. C’est en effet en plein jour que deux véhicules lourdement armés ont piqué droit sur la petite caserne militaire qui protège la zone d’accueil des réfugiés maliens de Tazalit : un espace ouvert qui laisse de l’activité aux réfugiés, mais gardé par l’armée.
Les humanitaires sont aussi surpris par cette opération. Il y a un mois, une attaque avait visé le camp de réfugiés maliens de Tabar-Barey à quelque 150 kilomètres de là, mais beaucoup plus proche de la frontière malienne. Trois civils avaient été tués.
Source: RFI