Les 11 et 12 octobre, les Chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont exprimé leur appui au G5Sahel.
Exprimant leur « profonde préoccupation face à la situation qui prévaut dans la bande sahélo saharienne, en particulier aux frontières communes du Burkina Faso, du Mali et du Niger », ils ont appelé les « partenaires internationaux à renforcer leur appui en faveur de la force conjointe du G5 Sahel ».
Depuis la Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel (23 février 2018, Bruxelles), moins de la moitié des 414 millions d’euros promis ont été versés.
C’est pourquoi, s’adressant aux « États et institutions internationales qui se sont engagés à apporter un soutien financier et matériel effectif à l’opérationnalisation de la force conjointe », l’OIF les a encouragés à « concrétiser ce soutien dans les meilleurs délais ».
Par ailleurs, afin de garantir « une source de financement prévisible et pérenne » à la Force conjointe du G5S, les instances politiques de la Francophonie souhaitent que le Conseil de sécurité la place sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies.
Ce soutien politique bienvenu survient alors que la Force conjointe reprend ses opérations – en phase avec la saison des pluies qui touche à sa fin.
Il coïncide avec la préparation de la première conférence de coordination des bailleurs et partenaires (6 décembre, Nouakchott). La levée de fonds en cours vise à mettre en œuvre un Programme d’Investissement Prioritaires comprenant 40 projets pour un montant total d’1,9 milliard d’euros.
Ce portefeuille de projets est déjà financé à 13% et repose sur des interventions à fort impact s’inscrivant dans quatre priorités thématiques : gouvernance (81m €), résilience (200m €), sécurité (396m €) et infrastructures (1 milliard €).