Le Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, du Burkina Faso , Président du Comité des ministres en charge des Infrastructures ferroviaires, monsieur Vincent T. Dabilgou a présidé le 06 septembre 2019, à Ouagadougou au Burkina Faso, pays qui assume la présidence du G5 Sahel, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de lancement de l’étude de faisabilité du chemin de fer du G5 Sahel (Le Transsahelien).
La construction du chemin de fer du G5 Sahel est un ambitieux projet de développement décidé par les chefs d’Etat du G5 Sahel lors du Sommet ordinaire tenu à N’Djamena au Tchad, le 20 novembre 2015. Ce chemin de fer devrait améliorer les dessertes entre les cinq pays du G5 Sahel à savoir : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Et pour monsieur Mikaïlou Sidibé, Expert infrastructure du G5 Sahel, ce projet est «l’un des plus importants en matière de développement que le G5 sahel porte ».
Pour L’opérationnalisation de la décision des chefs d’Etat, un Comité de pilotage composé de deux experts par pays a été mis en place pour appuyer le Secrétariat permanent du G5 Sahel et une feuille de route adoptée par les ministres en charge des Infrastructures ferroviaires du G5 Sahel en juin 2016, à Niamey au Niger. La tâche première inscrite sur la feuille de route est la réalisation d’une étude de faisabilité permettant de disposer des données techniques et financières pour la mobilisation des financements.
Ainsi l’organisation de l’atelier de Ouagadougou qui réunit les membres du Comité de pilotage, les Experts du Secrétariat permanent du G5 Sahel et les représentants du groupement de bureaux d’études en charge de la réalisation de l’étude constitue selon le ministre Dabilgou, une avancée notable dans la mise en œuvre de la feuille de route.
L’étude de faisabilité qui sera réalisée par le groupement de bureaux d’études CIRA/INGEROP/SGIE va couter environ 600 millions de FCFA et financée sur fonds propre du G5 Sahel ; ce qui marque selon le ministre burkinabè des Transports, « la ferme volonté des plus Hautes Autorités du G5 Sahel de mutualiser les moyens et de porter des projets intégrateurs pour le bonheur des populations sahélienne ».
L’étude va permettre de définir la structure des liaisons ferroviaires existantes ; de décrire les tracés possibles, les conditions topographiques, hydrographiques, géologiques , environnementales et de préciser les points de départ et d’arrivée ainsi que les localités traversées; d’établir un diagnostic général des conditions actuelles de transport de biens et de personnes dans l’espace G5 Sahel ; de procéder à l’analyse des déplacements induits par la mise en service de nouvelles liaisons ferroviaires ; de proposer une estimation sommaire des couts d’investissement requis et un mécanisme de financement du projet ; de faire l’état des lieux des cadres règlementaires de gestion et d’exploitation des réseaux ferrés dans l’espace G5 Sahel et de proposer un dispositif juridique et institutionnel devant conduire le projet dans le cadre des cinq Etats membres.
L’importance du chemin de fer a été relevée par les intervenants à la cérémonie d’ouverture. Ils ont tous reconnu le très faible niveau de réalisation des infrastructures entre les cinq pays du G5 Sahel et salué l’initiative des chefs d’Etat de créer Le Transsahélien afin « de facilité la libre circulation des biens et des personnes » a déclaré monsieur Djikoloum Miaoudou, Coordonnateur du Comité de pilotage.
Pour le Ministre Vincent Dabilgou, il faut aller au-delà de l’aspect économique de la rentabilité du chemin de fer pour viser les retombées en terme de paix et de vivre ensemble. Des aspects qualitatifs qu’il a souhaité voir prendre en compte dans l’étude de faisabilité.
L’atelier a été marqué par des communications sur le projet de chemin de fer, la méthodologie et le planning prévisionnel de l’étude suivies des échanges entre les membres du Comité de pilotage et les membres du groupement de bureaux d’études. Des échanges sommes toutes utiles qui ont permis aux participants de s’accorder sur des aspects techniques non moins importants à prendre en compte dans l’étude de faisabilité, une étape incontournable pour la construction du chemin de fer, outil de désenclavement et d’intégration véritable.
Service de la Communication du ST/CNC G5 Sahel du Burkina Faso