Une cinquantaine de pays étaient réunis lundi à La Haye pour réfléchir aux moyens d’adapter leurs services de renseignement au “terrorisme 2.0″, comparé à un virus” permettant aux jihadistes de s’adapter en permanence pour mener à bien des attentats comme ceux de Paris.
Au début de la rencontre au siège d’Europol, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders a rappelé que les Etats faisaient face, via internet et les réseaux sociaux, à un terrorisme d’un nouveau type qui se joue des frontières.
“Comme un virus, il s’adapte pour survivre et devenir plus résistant”, a-t-il dit. “Nous ne sommes pas confrontés à un terroriste stéréotypé comme au cinéma. Un type qui pourrait être battu par un homme surarmé comme Bruce Willis dans Die Hard”, a-t-il ajouté.
Cette réunion a été décidée par les Pays-Bas, pays qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, dans la foulée des attentats sanglants du 13 novembre à Paris. Un des principaux suspects, le Français Salah Abdeslam, est recherché par les polices du monde entier après avoir réussi à quitter la France.
Pour le chef de la diplomatie belge Didier Reynders, “il faut que les services de renseignement s’habituent à ne pas seulement collecter de l’information mais à la diffuser, l’échanger”. “Je pense que nous le faisons de plus en plus entre services européens, et il y a un travail qui va se poursuivre”, a-t-il dit à l’AFP.
“Il faut aujourd’hui que toute la communauté internationale se coordonne dans la lutte contre le terrorisme”, a renchéri le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Harlem Désir.
Il a notamment souhaité que cette coopération accrue se concentre sur le recrutement “sur les réseaux internet de jeunes qui sont fragiles et qui sont l’objet d’une propagande haineuse, qu’on attire ensuite en Syrie, en Irak ou au Yémen”