L’eau est aujourd’hui un enjeu de premier ordre pour la planète. Depuis longtemps déjà, le désert gagne du terrain sur les zones de peuplement, comme ici dans le Sahel mauritanien. ferloo.com
Dans tous les pays du Sahel, certaines zones sont actuellement frappées par la sécheresse. Un phénomène persistant et inquiétant, car les conséquences sont multiples sur l’agriculture, l’élevage, la situation alimentaire.
Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) a fait le point ce hier matin lors d’une conférence de presse à Ouagadougou au Burkina Faso. Le comité prévient : si rien n’est fait, près de 13 millions de personnes seront en situation de crise dès le mois de juin, a relayé ferloo.com, citant rfi.fr.
La situation nutritionnelle demeure préoccupante, voire critique dans les bas-fonds du lac Tchad, le nord du Mali, le Niger, et dans plusieurs régions du nord du Nigeria, selon le dispositif régional de prévention des crises.
Cela est dû à la détérioration des conditions de sécurité alimentaire et la persistance de l’insécurité civile, notamment dans des zones abritant des réfugiés et des déplacés. Actuellement, plus de neuf millions de personnes sont en situation difficile.
Et si les interventions en cours ne sont pas renforcées et celles envisagées ne sont pas mises en œuvre, ce chiffre pourrait atteindre treize millions de personnes et concernerait le Burkina Faso, le nord du Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le nord du Nigeria.
Parmi ces populations vulnérables, il faut compter plus de quatre millions de personnes déplacées et réfugiées en raison de l’insécurité civile, du banditisme et des conflits intercommunautaires qui sévissent dans la région.
Le dispositif régional de prévention et de gestion des crises recommande la mise en œuvre rapide et le renforcement des mesures d’assistance alimentaire et humanitaire pour sauver des vies humaines au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad.